Ils disent la mort délivreOn dit l'espoir qui vibrePour les réconforterBien souvent ils s'enivrentS'enferment dans les livresPour tâcher d'oublierDevant leur grande peineDevant cette déveineQuel amour moribondPour étouffer leur haineIls courent les filles malsainesDe certaines maisonsAinsi font les mal-aimésPauvres mal aimésLeur âme et si dolenteElle est dans la tourmenteIls font peine à regarderQuand on les voit pleurerEt sous la pluie qui tombeLeur cur creuse sa tombeCe sont de pauvre bougreLes pauvres mal aimésS'ils sont un peu poètesIls trouvent une bêteAvide d'amitiéUn chien qui fera la fêteQuittera sa couchetteEn les voyant rentrerDevant tant de drameVous pourriez bien oh femmeLaisser croire que vous l'aimerL'homme qui vous réclameS'en va la mort dans l'âmeQuand vous leur refuserLui le mal aiméPauvre mal aiméSa peine est si profondeIl n'a plus rien au mondeIl fait peine à regarderQuand on le voit pleurerEt sous la pluie qui tombeSon cur creuse sa tombeC'est un bien pauvre bougreLe pauvre mal aimé