La ville se meurt sous un croissant de lune, et les canons hurlent dans Tripoli
Ils ont brisé son corps, détruit ses rêves. Le peuple crie sa douleur
Et ils se disent protégés de Dieu, tous ces requins au sourire enjôleur
Ils savent travestir la vérité la main sur le cœur
La vie est un combat (Gadafy Gadafy Gadafy)
Et le mensonge est roi (Gadafy Gadafy Gadafy)
Sur cette route ils s'en vont par milliers, traînant ce qui leur reste de leurs vies
Et les géants, comme sur un damier, se déchirent leur pays
Ils suivent leur exode à la télé, ces bonnes gens qu'il faudra supplier
Pour les quelques ballots tombés du ciel, tant de ventres affamés
La vie est un combat (La guerre est là, la guerre, la guerre est là)
Qui ne finira pas (La guerre est là, la guerre, la guerre est là)
Entre les infidèles et les fous de Dieu
Il y a l'impossible juste milieu
Entre les infidèles et les fous de Dieu
La porte s'ouvre sur une autre vie. Quand reviendra le sourire des enfants
Ils voient dans le regard des étrangers la méfiance et la peur
Entrer dans l'impitoyable machine. Pourquoi encore partir à zéro
Parler bien haut ou bien plier l'échine? Le mirage du bonheur
La vie est un combat (L'hiver est là, l'hiver, l'hiver est là)
Qui ne finira pas (L'hiver, l'hiver est là, l'hiver est là)
Entre le mépris et la pitié, il y a l'improbable amitié
Entre l'orgueil et l'humilité, il y a toute la route de tant d'années
Entre les infidèles et les fous de Dieu, il y a l'impossible juste milieu