Moi j'y crois et je t'idéalise
Je recherche un endroit
Où poser mes valises
Toi et moi, révisons l'ordinaire
En triplex à Montmartre
Avec vue sur la mer
Comme dans un clip de R'n'B
Je porte un manteau de fourrure
Devant des mannequins en maillots
Qui lavent une grosse voiture
Le bonheur c'est d'arriver à
Désirer ce qu'on a déjà
C'est du vent dans la prose
Du temps qui prend la pause
C'est du chagrin qui se repose
Sûre de toi, moi dans le doute
A chercher l'équilibre
On ne peut plus délicat
Sur le toit ou dans la soute
Entre ce que l'on est
Et ce que l'on a
Je rêve, d'une épopée hollywoodienne
Sous une pluie de tirs automatiques
Je sauve la Terre et te ramène
Chez nous en Amérique
Le bonheur c'est d'arriver à
Désirer ce qu'on a déjà
C'est du vent dans la prose
Du temps qui prend la pause
C'est du chagrin qui se repose
Chercher un vain Byzance
La félicité suprême impossible
Il nous reste l'imagerie d'aisance
Des paradis disponibles:
Un passé sans nuages
Une beauté diaphane
Les biches de Walt Disney
Quelques violons tsiganes,
Un pied déjà dans la tombe
Compte à rebours en bandoulière
Vivre chaque seconde
Comme si c'était la première
Que l'on nous jette une bouée
Pour nager dans les câlins
Là où l'on a pas pied
Mon Amélie Poulain
Sans décor en carton
Comme ce calendrier
Comme des chatons dans un panier
Des chatons dans un panier
Le bonheur c'est d'arriver à
Désirer ce qu'on a déjà
C'est du vent dans la prose
Du temps qui prend la pause
C'est du chagrin qui se repose
Vois comme quoi,
On n'est pas si mal que ça
Tous les deux dans ton pull
Allongés sous les toits
Petite soeur
Le bonheur est partout
Pourquoi chercher ailleurs
Ce que l'on a en nous