Dur est le soir pour toi en ce moment
Te couchant les yeux trempés et l'esprit hésitant
La tête lourde, le corps faible, le cœur pesant
Le futur te paraît trouble et loin d'être présent
Tu as peur, tu ne sais pas ce que l'avenir te réserve
Des obstacles qui te paraissent des monts
Semblent t'éloigner de tes rêves
Un peu comme dans ces cauchemars
Où la poignée à ta portée
À chaque pas que tu fais, de toi, semble s'éloigner
Tu te sens oppressé par tous ces gens pressés
Qui disent (ta vie se joue maintenant si tu veux l'apprécier)
Laisse-moi te confier qu'à part eux, non, rien ne presse
Prendre le temps de la réflexion n'est pas synonyme paraisse
C'est entêtant, c'est insistant
C'est envoûtant, c'est évident
Omniprésent, c'est persistant
C'est vivifiant, c'est constant
T'as pas besoin de leur avis
Pour savoir ce qu'y est important
Toi, tu sais bien que c'est toute vie
Même si pour eux ce n'est qu'un passe-temps
Ils sont sûrement maudits les êtres comme nous
Qui n'ont que l'art à la bouche et l'âme au bord des yeux
Bien sûr, ils continueront sans doute, sans cesse, de rire de nous
Et serait étonnés s'ils savaient qu'on pleure pour eux
Parce que notre monde est beau, parce que notre monde est vaste
Parce que le leur est terne, avec des couleurs dégueulasses
Pendant qu'on gratte sur papier, eux, ils grattent pour de l'or
Cultive ton art et persévère et montre-leur qu'ils ont tort
Alors va ! Rends réaliste ton utopie
Donne toi raison et fais les taire
Se heurteront, les hommes de pierres
À ton mur imaginaire
C'est entêtant, c'est insistant
C'est envoûtant, c'est évident
Omniprésent, c'est persistant
C'est vivifiant, c'est constant
T'as pas besoin de leur avis
Pour savoir ce qu'y est important
Toi, tu sais bien que c'est toute vie
Même si pour eux ce n'est qu'un passe-temps
Alors va ! Rends réaliste ton utopie
Donne toi raison et fais les taire
Se heurteront, les hommes de pierres
À ton mur imaginaire