Le jour baissera bientôt,
Nous ne serons plus que des ombres
Sur le chemin de ronde, sur le chemin.
La nuit se lovera,
Enveloppera le monde,
Sur le chemin de ronde, sur le chemin.
Entends-tu la clameur de la ville qui s'éteint ?
Le soir aura péri,
S'évaporera le monde
Sur le chemin de ronde, sur le chemin.
Les astres qui rougiront
Ne remplaceront pas nos blondes,
Sur le chemin de ronde, sur le chemin.
Nos amours, leur clameur dans la ville au lointain.
L'ennemi aura beau dire,
Nous sommes tous là dans la pénombre,
Sur le chemin de ronde, dans le pétrin.
Et nul ne peut s'enfuir
Qu'en s'enfonçant dans la pénombre,
En quittant le chemin de ronde,
En quittant le chemin.
Entends-tu dans la plaine la ferraille de ce train ?
Et si le jour demain revient
Qu'il nous révèle au monde,
Qu'il montre le chemin de ronde, sous le crachin.
Que tous voient à la ronde
Nos visages fatigués et sombres,
Sur le chemin de ronde, sous le crachin.
Entends-tu la relève sous la pluie qui revient ?