Retrouvé sur la route cet été
L'hôtel où vous vous étiez arrêtés,
La même chambre et ce soleil
Que les volets filtraient.
Retrouvé ici le goût des baisers
Que la mer avait mouillés d'eau salée
Et sa peau douce que le soleil
Tintait d'ambre cuivré.
Ça fait un million d'années,
On dirait l'été dernier.
Ça fait un million d'années,
On dirait que ça vient d'arriver.
Retrouvée là l'impression d'être en vie,
Le souffle court mais respirer à l'envie.
Être attiré comme un soleil
Au zénith à midi.
Retrouvé tout, les joies, la peur aussi,
Celle d'être pris, rattrapés chaque nuit,
Ne plus sortir sous le soleil,
Dans l'ombre être tapis.
Ça fait un million d'années,
On dirait l'été dernier.
Ça fait un million d'années,
On dirait que ça vient d'arriver.
Et puis soudain, brusquement réveillés,
Dans la torpeur, la moiteur épicée,
Vous comprenez que le soleil
A cessé d'exister.
Ça fait un million d'années,
On dirait l'été dernier.
Ça fait un million d'années,
On dirait que ça vient d'arriver.
Ça fait un million d'années,
On dirait l'été dernier.
Ça fait un million d'années,
On dirait que ça vient d'arriver.