""Quand je suis minuscule et invisible dans l'obscurité
Quand mon bon sang bascule
Que mes mains te bousculent dans l'adversité
Quand je quitte la terre comme une montgolfière, tout sauf fière
Quand derrière ma colère, ma tendresse se terre
Quand toujours, jamais, même vraie, sans mots, je parle trop
Quand au tour d'après, j'essaie, j'ai beau, mais tout est faux
Quand je te fabrique des souvenirs empruntés, délavés
Quand je t'invente un avenir où rien n'est au passé
Fais de moi ton tout petit début d'éternité
Vole-moi cent ans à rendre fou de trop s'aimer
Fais de moi ton tout, ton or, ta femme, ton coffre-fort
Prends-moi mille autres siècles jusqu'au bout des aurores
Et je ne ferai plus le mal à l'âme ni l'amour au spleen
Mes yeux ne seront plus des lames
Mes lèvres ne parleront plus de crimes
Et je t'aimerai sans failles, sans mailles, sans larmes, sans hématomes
Je rangerai mes armes et chasserai les fantômes
Si tu fais de moi ton tout petit début d'éternité
Que tu me voles cent ans à rendre fou de trop s'aimer
Si tu fais de moi ton tout, ton or, ta femme, ton coffre-fort
Si tu prends de moi mille autres siècles jusqu'au bout des aurores
Fais de moi ton tout petit début d'éternité
Vole-moi cent ans à rendre fou de trop s'aimer
Fais de moi ton tout, ton or, ta femme, ton coffre-fort
Prends-moi""