""Tu es la rose et puis le vent
Le sud du sable où je m'étends
Entre le chien et puis le loup
Tu es celui marchant debout
Tu es la gueule où je me jète
Ta bouche est tout sauf obsolète
Un trou béant où recommence
Infiniment l'accoutumance
Tu es l'immense et le petit
Une nature qu'aurait grandit
Jamais manqué et toujours doux
Tu es l'unique rendez-vous
Tu es celui à qui je prête
L'instinct féroce de la bête
Et dans le vide où je m'élance
Tu seras aussi mon jour de chance
Tu es l'ami en qui je crois
Encore parfois bien plus qu'en moi
Entre le règne et l'animal
Tu es l'amant du point final
Tu es le mot que je répète
Quand le silence prend ma tête
Celui à qui, à l'évidence
J'accorderai la dernière danse
Si la beauté passe avant l'âge
Tu laisseras sur mon visage
L'insigne d'un temps où entre nous
Moi j'étais jeune, toi t'étais fou
Nous vieillirons sans nos bâtons
Sans fard à joue ni hauts talons
Juste assez vieux pour s'aimer mieux
Et assez cons pour être vieux
Tu es celui que j'aime autant
Qu'aimer puisse être suffisant
Comme la manche d'un pull over
Le réconfort des mois d'hiver
Un jour ton nom pourra soustraire
Le manque à mon vocabulaire
En attendant je t'aime autant
Qu'aimer puisse être suffisant
Tu es celui que j'aime autant
Qu'aimer puisse être suffisant
Nous sommes la France et L'Angleterre
Qui n'auraient pas connu la guerre
Un jour ton nom pourra soustraire
Le manque à mon vocabulaire
En attendant je t'aime autant
Qu'aimer puisse être suffisant
En attendant je t'aime autant
Qu'aimer puisse être suffisant
Qu'aimer puisse être suffisant ""