Ils n'ont pas eu dans leur jeunesse
Ce petit carré de tendresse
La grâce d'un sourire ami
Qui vient dissiper les ennuis
De loin ils regardaient les filles
Celles que d'autres déshabillent
Mais il n'osaient pas leur parler
Les mal-aimés
Mal dans leur peaux mal dans leur vies
Ils vivent comme ils ont grandit
Leur ironie cache parfois
Leur soif d'aimer leur désarroi
Sous un air cynique ou brutal
Ils cultivent des fleurs du mal
Ou leurs désirs inavoués
Les mal-aimés
Ils se font clowns ou philosophes
Poètes ils mettent dans leur strophes
Sous des noms d'emprunt de hasard
Leur humour ou leur désespoir
Mais dans la comédie humaine
Leur place n'est pas sur la scène
C'est dans l'ombre qu'il faut chercher
Les mal-aimés
Toi la femme toi la maitresse
A qui tant d'hommages s'adressent
Si tu regardes autour de toi
Si tu veux bien ouvrir les bras
Tu peux déverrouiller la porte
Qui les condamne aux amours mortes
Et tu peux faire si tu veux
D'un mal-aimé un homme heureux
D'un mal-aimé un homme heureux
D'un mal-aimé un homme heureux