Nos regards perdus fixent la glace sur le fleuve agité
La houle blanche trace des lignes comme le font mes doigts sur ta peau
L'hiver s'accroche au printemps qu'on attend impatient
Le corps au chaud, dans mes bras, tu rêves au firmament
Quand la solitude hivernale nous ronge l'épiderme
On s'enferme pour faire entrer un peu de chaleur dans nos veines
Avril à nos portes, mais le désert blanc nous fait l'oublier
Le corps au chaud, dans mes bras, on se met à valser
On fera de nos vies un printemps, une route pavée de lumière
Cultivant le beau, loin du mépris et des froids polaires