Apollinaire et ses alcools
Un piano aux accords habitués
Une fumée, comme un vieux rêve qui raccole
Et toi, au hasard attablé
Tu sais bien que le temps d'aimer
T'as ridé les yeux, brûlé la peau
Dans quel profond silence t'es-tu noyé
Pour qu'on n'entende que les échos
Depuis ton départ
Tu as maintenant l'allure
Du héros d'une triste histoire
Caché dans le noir
Bien à l'abri derrière ce mur
Bien sûr, il y a les sourires qui font mal
Il y a les larmes, ces armes qui parlent
Bien sûr, il y a les mots, les mots qui blessent
Aussi le risque d'une caresse
Dans ce miroir plein d'étrangers
Tu cherches les occasions, les mirages
De nouveaux regards et de nouvelles images
Et une seule raison pour l'oublier
Dans ton verre et dans tes songes
Tu revois ces yeux naufragés
Une douce chanson, sans mensonge
Pourquoi fuir l'amour qu'on a inventé
Le désir qui reste