J'ai grandi ici, auprès des petites gens
De celles qu'on néglige, de ceux à qui l'on ment
Les mêmes qu'on méprise pour un délit d'accent
Mais ici-bas, ici-bas, on ne fait pas semblant
Oh, chaque jour suffit sa peine
Le peuple coule dans mes veines
Et si la vie fait des siennes
Sache que
Tes larmes sont aussi les miennes
Comme toi, je maudis l'arrogance des géants
Qui, d'un trait, réduisent nos espoirs à néant
Quand les corps s'épuisent à soulever le ciment
Sache qu'ici-bas, on se bat pour un toit décent
Oh, chaque jour suffit sa peine
Le peuple coule dans mes veines
Et si la vie fait des siennes
Sache que
Tes larmes sont aussi les miennes
Puisque l'origine fait les liens du sang
Que je sois maudit si je trahis ces gens
Et moi, je rêve d'une trêve
Que l'on s'enlace, que l'on s'embrasse
Et moi, je rêve d'une trêve
D'une place
Oh, chaque jour suffit sa peine
Le peuple coule dans mes veines
Et si la vie fait des siennes
Sache que
Tes larmes sont aussi les miennes
Sache que
Tes larmes sont aussi les miennes