Un abri Tempo
De la neige sale
Un sous zéro
Pas d'oiseaux
Pas d'étoiles
Une porte de métro
Un vent sibérien
Zéro moins vingt
Facteur éolien
Je me demande
Ce qui retient
Un homme en ville
Qui n'est plus certain
D'aimer ce qu'il aime
D'être ce qu'il est
Tout à coup
Une souffleuse, une pelle
Un sac de sel
Un escalier de béton
Grugé par le gel
Je préfère une
Tempête de neige
À une tempête de bombes
Même à un clin d'œil de cyclone
L'hiver blanchit
Le fuseau horaire
Du glacier sur lequel je vis
Il faudra prévoir du secours
Pour quand ça fondra
À tout jamais
Tout à coup