Tu rentres dans la pièce sans un mot, j'ai l'impression d'être invisible
Sans même me parler, je sens des reproches imperceptibles
Est-ce qu'il vaut mieux un silence mortel... que des paroles assassines ?
Tu passes l'aspirateur avec un air de victime
L'ennui grossit comme une tumeur maligne
Dans un champ de ruines, un parfum d'indifférence
L'odeur du renoncement, des batailles perdues d'avance...
J'ai plus envie de toi, j'ai plus envie de moi, j'ai plus envie de rien
J'allume la télévision, la télévision... la télévision
La télévision, la télévision... la télévision
Tous ces jours, ces semaines, ces années, toutes ces années enfermés
On commence par s'aimer, on finit par se détester
Comme le syndrome de Stockholm, le syndrome de Stockholm inversé
Je me souviens...je me sentais si léger
La mécanique de l'amour s'est enrayée
Tout est devenu si lourd, les rouages sont grippés
Qu'est-ce qui a bien pu se passer, Qu'est-ce qui a bien pu nous arriver ?
J'ai plus envie de toi, j'ai plus envie de moi, j'ai plus envie de rien
J'allume la télévision, la télévision... la télévision
La télévision, la télévision... la télévision
Si seulement le téléphone pouvait sonner...
Ou le World Trade Center s'écrouler...
Si seulement quelque chose pouvait arriver
Quelque chose qui nous libérerait
Mais rien ne se passe, rien n'arrive...
Jamais.
Rien n'arrive jamais ...
Jamais.
Et si je n'étais pas celui que tu croyais ?
Et si tu n'étais pas celle que j'imaginais ?
Si tout ça n'était qu'un gigantesque malentendu ? !
On s'est piochés au hasard... et on a perdu
On se révolte...puis on se calme puis on se supporte
On ne peut pas sortir de sa vie juste en claquant la porte
Notre avenir s'est déjà passé, demain c'est hier en pire
J'ai plus envie de toi, j'ai plus envie de moi, j'ai plus envie de rien
J'allume la télévision, la télévision... la télévision