J'ai dévasté mon monde
Arraché les émois
Pour ne laisser plus là
Qu'un tas de cendre
J'ai pourri mes étés
Pour faire pousser du blé
En plein décembre
Je n'peux plus reculer
Je n'peux plus espérer
Ce que je n'ai pas
<< Des armées de glaise
S'avancent avec aise
Vers des joies amoindries
Tu les envies
Elles forgent leur sourire
En effaçant le pire
A cent mille lieues d'la romance
Tu noies tes peines et souffrances
D'un verre de sake
Les colonnes d'air qui s'élancent
Se chargent de gaz en puissance
Tu cherches l'air
A perte de vue
Des montagnes de figures
Maquillent leurs fissures
Leurs yeux sont fermés
Les mains posées sur les hanches
Au bon prix de la méfiance
Leurs yeux s'emballent, ils toisent,
Ils jugeraient même les étoiles
Dans cette foutue mascarade
Les cœurs sont gris, les âmes pâles,
Les hommes ont cédé
A tous les torts qui nous hantent
Et l'espoir d'une nouvelle chance
Un jour se perd >>
Le cœur de ma mère
Me rappelle à la foi
Qui a su faire de moi
Un petit homme
Et mon sourire de gosse me redonne la force
Dans les heures sombres
Rappelle-toi mon enfant
Que c'est dans le cœur des gens
Que l'on renaît