Les bonhommes lunaires ricanent
Dans les flaques sombres de ses larmes
S'écoulant de son cœur qui se fane
Ils peuvent bien rire car plus jamais
Sur la montagne du roi
On ne verra le soleil se lever
On entend un murmure qui traverse la forêt
C'est les gémissements des arbres sous le vent froid
Que provoque l'unisson affolée
Des battements d'ailes des papillons du roi
Goutte à goutte les couleurs s'écoulent
Le long des arbres et des fleurs
Pendant que résonnent à travers la foule
Les échos irrépressibles de la peur
Les montagnes prises de tremblements
Se cachent dans les nuages graves
Qui pleurent dans un froncement
De leur sourcils épais
Elle voudrait tant, elle voudrait tant les sauver
Elle voudrait serrer les habitants et leur dire
A quel point, à quel point elle aimait cet empire
Ça n'est pas sa faute s'il disparaît...
Ce monde progressivement pâlit
S'affadit dans le battement de cœur
Irrégulier maintenant, de la montagne qui se meurt
Autour d'elle tout s'effondre sans pitié
La terre se fracasse, le ciel se liquéfie
Et peu à peu l'horizon disparaît...