Depuis longtemps elle l'avait dans la peauC'est pourquoi sur le SébastoLe long des murs le soir elle rampaitEn disant il faut que je l'aiUn soir qu'il sortait de l'atelierElle aborda l'ouvrier.Elle lui dit : j'voudrais t'aimerT'as de belles mirettes, tu m'plaisL'ouvrier sourit, et dit : je saisQu'on t'appelle la vipère du trottoirJe sais, combien tu fascines avec tes yeux noirsOh oui ! je veux vivre désormais près de toiPourvu que tu ne sois rien qu'à moiDe tous, c'est toi seul que je préfère maintenantDit-elle, tout en lui mordant les lèvres jusqu'au sangC'est toi, oui toi seul, qu'elle aimerait follementLa vipère !Et mordu par le venin du malIl succomba c'était fatalIl quitta l'atelier lâchement,Ses amis, sa vieille mamanDans les bouges maintenant il joueAvec des filles des voyousEt quand elle vient lui donnerSon argent et son baiserAlors elle dit : Chéri c'est moiQu'on appelle la vipère du trottoirPour toi, je vends mes baisersMon corps, chaque soirTu sais que mon c ur t'appartient toutMon costaudJe t'aime car pour moi t'es le plus beauVeux-tu que je vole pour te plaireJe le feraiJe sens que si tu me le commandesJe tueraiChéri elle sera ton esclave désormaisLa vipère !{accordéon}V'là huit jours que la vipère a fuitEt maintenant toutes les nuitsPour la revoir il la cherche partoutPrès à lui faire un mauvais coupLorsqu'un soir il l'a voit et soudainIl lui barre le cheminTu vas revenir ou sinon...Elle lui répondit : nonAlors tout surpris il dit : je saisLe pouvoir de la vipère du trottoirUn autre s'est laissé prendre au miroirDe tes yeux noirsPour toi il a quitté le travail, les parentsDemain c'est le bagne qui l'attendPrenant la vipère doucement dans ses brasIl dit : chérie tu ne recommenceras pasAlors sans pitié froidement il étranglaLa vipère !