La terre est un grand arbre
Au printemps, il fleurit
Ses fruits tombent à terre
Et la terre les nourrit
J'emmène Lison
Au bord du fleuve mère
Tout un jour, nous lisions
Et les cosses amères
Ensemble, nous mangions
Les enfants sont nus sur le sable rosé
Les autres sont venus entourés de sombres guerriers
Tenant l'horreur qu'ainsi
Qu'ainsi, c'était là
Le paradis perdu, le paradis
Certains l'ont vu
Insoumis, qui leur brûle les yeux
Certains l'ont aimé
Certains l'ont écrit
Sous la lune
Sous la lune
Où cet endroit est-il?
Le saura-t-on jamais?
Hélas, se pourrait-il que ce soit comme une dentelle?
Le paradis perdu, le paradis
Certains l'ont vu, mais celui qui brûle le mieux
C'est un pays, c'est un autre écrit
Ils avaient raison, ces navigateurs
De redouter le pire dans ces demeures de feuilles
Car, quoi qu'on le veuille
Si l'on y respire
Le corps s'y recueille
L'âme aussi retire
J'ai fini de coiffer de pétales violettes
Et les chants les plus purs montaient au ciel et s'envolaient
J'ai fini de coiffer, à me demander si
C'était bien ici, le paradis
Certains l'ont vu
Mais ce mica brûle les yeux
Certains l'ont aimé
La lune
Sous la lune