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Gérard Manset - Monsieur Lyrics



Gérard Manset - Monsieur Lyrics
Official




Dans la rue
Surprenant qu'il marchait
Comme loin de sa vie, et de nos vies à tous
Comme si quelque chose venait de le chercher
Il entendait ceci
Monsieur, planqué sur le tournant
Il vit la capuche orange et supposa le pas de cette fugitive
Qu'il ne connaissait pas
Mais qui l'interpellait
Mais qui l'interpellait

Monsieur
Je vous ai répondu, je vous ai montré
La rue que vous cherchiez
Si vous lisez ceci, sachez
Que nous aussi, nous cherchons quelque chose, nous cherchons
Monsieur
Vous qui m'avez vu, qui m'avez parlé
Je vous ai reconnu
Vous êtes ce bel homme
Que l'on voit parfois sur le toit du monde
À régler nos affaires, cheveux de neige (cheveux de neige très droits)
Je vous ai vu faire
Je me permets de vous le dire
Vous intéressez-vous aux gens que le bonheur essuie
Comme une mouche sur la vitre?
Que le bonheur essuie
Comme une mouche sur la vitre
Que le malheur poursuit comme un ratier son rat
Mais de vous importuner, je ne le voudrais pas
Simplement savoir, comment dormez-vous?

Je vous ai vu debout dans la lumière
Votre éloquence, vos belles manières
Mais, savez-vous, nous aimerions, pour un moment
Une heure, ou bien autre chose
Voir s'ouvrir le cœur que vous nous prétendez être, prétendez être
Celui du monde, monsieur, sans pouvoir le dire
Je vous ai vu sourire, comme à une enfant
Sans pouvoir le dire, je vous ai vu sourire, comme à une enfant
J'aurais aimé pourtant pouvoir écrire, debout dans la pénombre
Écrire, écrire encore les lettres et les nombres
Mais ce sont les ténèbres, mais ce sont les ténèbres

Je ne vous ai rien dit, vous ne m'avez pas vue
La société ni moi n'avaient le temps
Pas le choix, pas l'envie
Allez vous-en, merci, laissez-nous notre vie, monsieur
Chacun de nous s'efface, sachez
La société ni moi n'avons le temps, pas le choix, pas l'envie
Allez vous-en, merci, laissez-nous notre vie

Voyez-vous, je vous aide
Je vous comprends, je sais quelque chose
Surprends et puis tourne le dos
Je vois vos cheveux blonds, vos doigts s'impatienter, courir
J'ai moi-même une fille partie très loin, la Chine
Où quelque chose, quelquefois une lettre, un mot puis plus rien, voilà
Elle a peut-être votre voix, je ne la connais pas aussi
Je vous écoute, tenez dans ce journal, celui de ce matin
On voit, regardez-le, toutes ces mères en fuite
Vous n'avez pas d'enfants, peut-être, comprenez-moi
Comprenez-moi lorsque je vois quelqu'un de loin qui lui ressemble
Et puis, qui se retourne et puis ce n'est pas elle
Je n'aurais pas voulu moi-même être une femme
Toutes ces mères en sont la preuve, la marque
Elles ont porté leur croix
Je sais, ce n'est pas mérité, un toit, une maison
Où l'on serait ensemble, où l'on serait ensemble
Un toit, une maison où l'on serait ensemble
Où l'on serait ensemble

Où l'on serait ensemble

Monsieur (vous m'avez tout dit)
Vous m'avez tout dit (quand vous n'auriez pas dû)
Car il n'est pas facile de se confesser
De dire tout simplement les choses
Tout simplement les choses ou les laisser passer?
Je n'aurais pas cru, pas pensé à songer
Que sous cette apparence de marbre compassé
Se cachait quelque chose autre que l'indifférence
Chemise repassée, me voilà, muet, qui part avec mon dû
Cependant, j'ai connu quelqu'un sur ce trottoir
Qui m'aura, quelque part, aidée pour un instant
Aidée, laissé la clé de croire, on ne sait pas
Et on ne veut pas savoir non plus, car se chemin
Il est coudé, monsieur, il est coudé
Comme un tuyau dont on ne sort jamais, comme un tuyau
Si on voulait, restons en la
Je continue là-bas vers cet arbre tout rose dans la lumière
Ne sachant pas toujours ce qu'il faut être, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut devenir
Plutôt chanter, danser, vieillir, peut-être
Alors, permettez-moi de vous le dire, merci

Ce qu'il faut faire, ce qu'il faut devenir
Quelque chose de glacé
Qui restera muet, à jamais enfermé, dansant le menuet
Toutes, que toutes, que toutes
Voilà, elle est partie
Il ne l'a pas revue, il ne l'a pas revue
Il n'a pas pris l'adresse, de nom, d'ici, là
Sur une autre planète, ailleurs, dans un coma
Qui serait partagé
Car il s'en est passé, de l'eau, des ponts, de rivages entiers
Comme une rue, comme une grue marron qui laisse de la boue
Avec les pieds salis que les coudeux ont touché
Voilà que je lis
Les quelques mots tracés qui parlent d'elle comme une fille d'autre chose
Parlent d'elle comme une fille d'autre chose
De verglacé, qui restera muet, à jamais enfermé
Dansant le menuet que toutes, que toutes
Toutes l'ont été, monsieur, ce qu'elles étaient, ce que je suis, que vous avez été
Ce que d'autres ne sont, et cela recommence, comme dans une danse
Et cela recommence, monsieur, qu'en pensez-vous, devrions-nous pas continuer?
De ce pas, ensemble, être ce que nous sommes, voilà tout
Pour autre part, la lune, peut-être dont on dit qu'elle est ainsi qu'un gâteau
Qu'une part, à se lécher, monsieur, à se lécher

Se détacher de tout
Se détacher de tout, se détacher de vous, de moi
Repartir en arrière vers le destin d'une autre fois
Vous rendez-vous, parfois, voir un film muet
Que d'autres que nous sommes redoubleraient
Rejoueraient avec ces scènes que l'on a tous aimé
Ou rejoueraient avec ces scènes que l'on a tous aimé, peut-être
Et que l'on aime encore, que l'on aime encore
Eux, c'est vous, c'est moi
Ce sont nos corps dans la nature, le froid, la vie, la mort
Laissez-moi m'en aller, ne me regardez plus, je-
Je ne suis différent, en somme de rien, non plus que vous
Non plus que nous ne sommes
Non plus que nous ne sommes
Sachez que, nous aussi, nous cherchons quelque chose
Et nous cherchons quelque chose
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French

Dans la rue
Surprenant qu'il marchait
Comme loin de sa vie, et de nos vies à tous
Comme si quelque chose venait de le chercher
Il entendait ceci
Monsieur, planqué sur le tournant
Il vit la capuche orange et supposa le pas de cette fugitive
Qu'il ne connaissait pas
Mais qui l'interpellait
Mais qui l'interpellait

Monsieur
Je vous ai répondu, je vous ai montré
La rue que vous cherchiez
Si vous lisez ceci, sachez
Que nous aussi, nous cherchons quelque chose, nous cherchons
Monsieur
Vous qui m'avez vu, qui m'avez parlé
Je vous ai reconnu
Vous êtes ce bel homme
Que l'on voit parfois sur le toit du monde
À régler nos affaires, cheveux de neige (cheveux de neige très droits)
Je vous ai vu faire
Je me permets de vous le dire
Vous intéressez-vous aux gens que le bonheur essuie
Comme une mouche sur la vitre?
Que le bonheur essuie
Comme une mouche sur la vitre
Que le malheur poursuit comme un ratier son rat
Mais de vous importuner, je ne le voudrais pas
Simplement savoir, comment dormez-vous?

Je vous ai vu debout dans la lumière
Votre éloquence, vos belles manières
Mais, savez-vous, nous aimerions, pour un moment
Une heure, ou bien autre chose
Voir s'ouvrir le cœur que vous nous prétendez être, prétendez être
Celui du monde, monsieur, sans pouvoir le dire
Je vous ai vu sourire, comme à une enfant
Sans pouvoir le dire, je vous ai vu sourire, comme à une enfant
J'aurais aimé pourtant pouvoir écrire, debout dans la pénombre
Écrire, écrire encore les lettres et les nombres
Mais ce sont les ténèbres, mais ce sont les ténèbres

Je ne vous ai rien dit, vous ne m'avez pas vue
La société ni moi n'avaient le temps
Pas le choix, pas l'envie
Allez vous-en, merci, laissez-nous notre vie, monsieur
Chacun de nous s'efface, sachez
La société ni moi n'avons le temps, pas le choix, pas l'envie
Allez vous-en, merci, laissez-nous notre vie

Voyez-vous, je vous aide
Je vous comprends, je sais quelque chose
Surprends et puis tourne le dos
Je vois vos cheveux blonds, vos doigts s'impatienter, courir
J'ai moi-même une fille partie très loin, la Chine
Où quelque chose, quelquefois une lettre, un mot puis plus rien, voilà
Elle a peut-être votre voix, je ne la connais pas aussi
Je vous écoute, tenez dans ce journal, celui de ce matin
On voit, regardez-le, toutes ces mères en fuite
Vous n'avez pas d'enfants, peut-être, comprenez-moi
Comprenez-moi lorsque je vois quelqu'un de loin qui lui ressemble
Et puis, qui se retourne et puis ce n'est pas elle
Je n'aurais pas voulu moi-même être une femme
Toutes ces mères en sont la preuve, la marque
Elles ont porté leur croix
Je sais, ce n'est pas mérité, un toit, une maison
Où l'on serait ensemble, où l'on serait ensemble
Un toit, une maison où l'on serait ensemble
Où l'on serait ensemble

Où l'on serait ensemble

Monsieur (vous m'avez tout dit)
Vous m'avez tout dit (quand vous n'auriez pas dû)
Car il n'est pas facile de se confesser
De dire tout simplement les choses
Tout simplement les choses ou les laisser passer?
Je n'aurais pas cru, pas pensé à songer
Que sous cette apparence de marbre compassé
Se cachait quelque chose autre que l'indifférence
Chemise repassée, me voilà, muet, qui part avec mon dû
Cependant, j'ai connu quelqu'un sur ce trottoir
Qui m'aura, quelque part, aidée pour un instant
Aidée, laissé la clé de croire, on ne sait pas
Et on ne veut pas savoir non plus, car se chemin
Il est coudé, monsieur, il est coudé
Comme un tuyau dont on ne sort jamais, comme un tuyau
Si on voulait, restons en la
Je continue là-bas vers cet arbre tout rose dans la lumière
Ne sachant pas toujours ce qu'il faut être, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut devenir
Plutôt chanter, danser, vieillir, peut-être
Alors, permettez-moi de vous le dire, merci

Ce qu'il faut faire, ce qu'il faut devenir
Quelque chose de glacé
Qui restera muet, à jamais enfermé, dansant le menuet
Toutes, que toutes, que toutes
Voilà, elle est partie
Il ne l'a pas revue, il ne l'a pas revue
Il n'a pas pris l'adresse, de nom, d'ici, là
Sur une autre planète, ailleurs, dans un coma
Qui serait partagé
Car il s'en est passé, de l'eau, des ponts, de rivages entiers
Comme une rue, comme une grue marron qui laisse de la boue
Avec les pieds salis que les coudeux ont touché
Voilà que je lis
Les quelques mots tracés qui parlent d'elle comme une fille d'autre chose
Parlent d'elle comme une fille d'autre chose
De verglacé, qui restera muet, à jamais enfermé
Dansant le menuet que toutes, que toutes
Toutes l'ont été, monsieur, ce qu'elles étaient, ce que je suis, que vous avez été
Ce que d'autres ne sont, et cela recommence, comme dans une danse
Et cela recommence, monsieur, qu'en pensez-vous, devrions-nous pas continuer?
De ce pas, ensemble, être ce que nous sommes, voilà tout
Pour autre part, la lune, peut-être dont on dit qu'elle est ainsi qu'un gâteau
Qu'une part, à se lécher, monsieur, à se lécher

Se détacher de tout
Se détacher de tout, se détacher de vous, de moi
Repartir en arrière vers le destin d'une autre fois
Vous rendez-vous, parfois, voir un film muet
Que d'autres que nous sommes redoubleraient
Rejoueraient avec ces scènes que l'on a tous aimé
Ou rejoueraient avec ces scènes que l'on a tous aimé, peut-être
Et que l'on aime encore, que l'on aime encore
Eux, c'est vous, c'est moi
Ce sont nos corps dans la nature, le froid, la vie, la mort
Laissez-moi m'en aller, ne me regardez plus, je-
Je ne suis différent, en somme de rien, non plus que vous
Non plus que nous ne sommes
Non plus que nous ne sommes
Sachez que, nous aussi, nous cherchons quelque chose
Et nous cherchons quelque chose
[ Correct these Lyrics ]
Writer: Gerard Manset
Copyright: Lyrics © Sony/ATV Music Publishing LLC




Gérard Manset - Monsieur Video
(Show video at the top of the page)


Performed By: Gérard Manset
Language: French
Length: 8:46
Written by: Gerard Manset

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