[ Featuring Annie Cordy ]
La guerre, un petit matin
On cogne à la vitre
Un cri : debout la putain
Fais ta valise et vite
Dehors l'aurore de juillet
Grouillait de flics
Mon dieu mon dieu
Ces Français plus pourris que les Fritzs
Ils nous ont parqués au vélodrome
Le soleil crachait sur Israël
Et dans les gradins nos étoiles jaunes
Qui faisaient honte au ciel
Du Vel d'hiv jusqu'aux bus
Et des bus aux wagons
Des wagons jusqu'aux camps
Terminus
Et pourtant, moi, la mort
J'en suis revenue
Et comment on s'en sort
Je n'sais pas je n'sais plus
Mais j'suis là je suis là et bien là
Ah bravo, bravo, j'existe
Je persiste à exister
Je suis bonne, je m'abonne
Ce soir à l'éternité
Donnez-moi des tonnes de sourires d'enfants
Et des hommes taillés dans des volcans
Ah bravo, bravo, et pardon si parfois
J'y pense encore
J'ai baisé ces fils de putes
Et je leur crache au mirador
Ce batârd du diable ce chien autrichien
Je l'emmerde dans son enfer chrétien
Ah bravo, bravo, je vous jure
Que je ne vous oublierai pas
De mon étoile jaune là-haut
Je veillerai sur vous en bas
Pleurez pas mes chéris sur ma terre promise
J'aurai votre amour dans ma valise
Du Vel d'hiv jusqu'aux bus
Et des bus aux wagons
Des wagons jusqu'aux camps
Terminus
J'ai fait partie des veinards
De ces sacrés veinards
Qui ont revu leur gare
Ah bravo, bravo,
Tu as beau me tatouer un numéro
J'ai tiré le bon et crève c'est moi
Qui ait eu ta peau
Je survis aux fanfares à "Lili Marlène"
Je suis grasse j'ai cent ans et je m'aime
La, la, la....