L'infirmier de minuit distribue le cyanure
Et demande à Noé si le charter est prêt
"Eh mec, il manque encore les ours et les clônures
Mais les poux sont en rut, faut décoller pas vrai?"
Et les voila partis vers d'autres aventures,
Vers les flèches où les fleurs flashent avec la folie
Et moi je reste assis les poumons dans la sciure
À filer mes temps morts à la mélancolie
Soleil, soleil
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé?
Paraît que mon sorcier m'attend à Chihuaha
Ou bien dans un clandé brumeux de Singapour
Mais je traîne les PMU avec ma gueule de bois
En rêvant que la barmaid viendra me causer d'amour
Et je tombe sur l'autre chinetoque dans cette soute à proxos
Qui me dit "Viens prendre un verre, tu m'as l'air fatigué"
Laisse tomber ta cuti, deviens ton mécano
C'est depuis le début du monde que l'homme s'est déchiré
Soleil, soleil
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé?
Adieu Gary Cooper, adieu Che Guevara
On se fait des idoles pour planquer nos moignons
Maintenant le vent s'engouffre dans les nirvanas
Et nous sommes prisonniers de nos regards bidon
Les monstres galactiques projettent nos bégaiements
Sur les murs de la sphère où nous rêvons d'amour
Mais dans les souterrains, les rêveurs sont perdants
Serions-nous condamnés à nous sentir trop lourds?
Soleil, soleil, soleil, soleil
Soleil, soleil, soleil
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé?
Soleil, soleil
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé?
Soleil, soleil
N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé?
Soleil, soleil, soleil, soleil