Un jour on a courbé l'échine
Et porte une couronne d'épines
Qui pour certains s'est changée en cornes
Priant pour que la mort la fasse auréole
Mais quand les âmes ne laissent que des ruines
Comment peut-on les trouver sublimes?
Ces vies passées à fermer les portes
Sincèrement ne méritent aucune auréole
Quel intérêt, avoir des ailes d'ange?
Quand le rideau est tiré, il n'y a que 4 planches
Ni richesse, ni maison, ni voiture indécente
Ni rival aigri qui marche sur des plates-bandes
A quoi servent les yeux si le regard porte à un mètre?
C'est la différence entre être et paraître
Je me fous que l'on dise comment j'étais avant
Tant que ceux que j'aime savent ce que je suis maintenant
J'entends partout crier que la bonté est modulable
Cracher le feu ici et boire le lait de l'au-delà
Calculer chaque instant pour façonner son image
Désolé je ne prends pas cette drogue la
Jacques a dit, mate le ciel bleu
Affirme qu'il est gris, pour avoir l'air de
S'il te plaît, la ferme, la mort ne change rien
Elle ne fera pas un saint avec un petit merdeux
On dit que chez les faibles, les émotions se lisent
Du coup, nombre de gens sont masqués comme à Venise
Privés de mémoire, coucher, lever tard
Une comédie de vie c'est bien le fossé qui nous sépare
L'ange Raphaël n'efface pas l'ardoise
Elle se paie directement ce beau jour où tu le croises
Et 10 000 actes méprisants, dans le cours d'une vie
Ne s'évanouissent pas en quelques phrases
Un jour on a courbé l'échine
Et porte une couronne d'épines
Qui pour certains s'est changée en cornes
Priant pour que la mort la fasse auréole
Mais quand les âmes ne laissent que des ruines
Comment peut-on les trouver sublimes?
Ces vies passées à fermer les portes
Sincèrement ne méritent aucune auréole
Ne les laissez pas dire que j'étais grand, beau et fort
Comme tous j'ai eu mes raisons, comme tous j'ai eu mes torts
Moi je ne suis qu'un homme et c'est dans ma nature
Je commets des erreurs, ouais, je fais plein de ratures
J'ai ordonné au miroir de flatter mon égo
J'ai amassé un tas de trucs bien plus qu'il n'en faut
Croyant qu'un fois au bout, je pourrais partir avec
Et qu'arrivé là-haut, je pourrais rembourser toutes mes dettes
J'ai foutu le boxon partout où je suis passé
D'une main j'ai semé et de l'autre j'ai fauché
Certains ont fait de même et sont devenus des légendes
A croire que les ailes ça pousse dans les champs de cendres
Le plus évolué de tous à les entendre
Malgré toutes ces fois où j'ai goûté mon sang
J'ai laissé tellement de plaies à panser
Une partie de moi en a le cœur cabossé
Le mec en haut de la chaîne, le mal dominant
Doté de conscience mais qui tire sur ses enfants
Au théâtre des fous, moi, j'avais ma propre loge
Donc, gardez vos belles phrases, ouais, gardez vos éloges
Car quand mon corps descend dans le fossé
N'en profitez pas pour m'encenser
Juste une place dans vos pensées
La mort n'a jamais rien effacé
Un jour on a courbé l'échine
Et porte une couronne d'épines
Qui pour certains s'est changée en cornes
Priant pour que la mort la fasse auréole
Mais quand les âmes ne laissent que des ruines
Comment peut-on les trouver sublimes?
Ces vies passées à fermer les portes
Sincèrement ne méritent aucune auréole