Filles de l'air et fils du vent
Pistent l'espoir le cœur fervent
Vont pas à pas droit vers un paradis
En parcourant la Nomadie
Gipsies, manouches ou gitans
Ils sont pour vous, et de tout temps
Des allogènes errants, naufragés
Des gens d'ailleurs, des étrangers
Rendus au port d'escale
Sitôt refont leurs malles
Toujours en cavale
Sur le départ, en camp volant
Entre les murs d'une maison
Ils moisiraient comme en prison
Un toit pour eux confine à l'inconfort
Car leur vie c'est vivre dehors
Comment saisir ciel et zéphyr ?
Et qui voudrait les asservir ?
Jamais on a pu dompter la fierté
D'un être épris de liberté
Mangeurs de paysages
Le nez dans les nuages
Oiseaux de passage
Buveurs d'azur et d'horizon
Et même si je m'en défends
De ces migrants je suis l'enfant
Le fruit de deux âmes déracinées
De leurs deux sèves je suis né
Saturne a l'œil sur les cadrans
Des sabliers il est garant
Égrène mes jours et compte à rebours
Le rabiot je suis plutôt pour !
Encore une virade
Pour mon cerveau nomade
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