Tout est beau dans la cité
Gens heureux non perturbés
Je suis chez moi, le climat est frêle
J'entends les moteurs de la grêle
Je sors et croise dans la pénombre
Marcheurs de cette ruelle sombre
Portant le miroir de la nuit
Sur leurs visages pâles et endoloris
J'avance aux limites du bourg
Ça sent la casse sans détour
Les yeux de Saint-Jean se ferment
J'étouffe et la déroute gouverne
Ils étaient là tout à l'heure
Les casseurs, les nettoyeurs
Rats de la soustraction
Matraque et répression
Trop longtemps je t'ai cherchée
Avec la peur de t'oublier
La main gauche de ma patrie
Prête à bouger quand on sévit
Grand malaise, mais je suis bien
Pauvre et chez les miens
Je comprends, ô grand malheur
Que le mot bourgeois vient de <<burger>>