Je n'ai pas cru les mots quand ils étaient trop beaux
Je n'ai pas pris les clefs, je n'ai rien refermé
Mais je les ai usés, ces chemins buissonniers
Aux mûriers de béton, le nez dans le goudron
J'ai grandi dans la rue avec au bout des poings
Des tessons de refus plantés dans mon destin
Pour n'avoir rien voulu je n'ai rien retenu
Pour n'avoir rien touché je n'ai rien déformé
Ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit
Oh, ça ne meurt pas un homme, un homme ça s'oublie
Ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit
Ça ne meurt pas un homme
Je n'ai pas cru l'ami, ni l'amour ni les filles
Je n'ai pas pris le temps je m'attendais devant
Mais je les ai brûlés, mes châteaux de papier
Avec des vrais serpents, avec de faux semblants
Ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit
Ah ça ne meurt pas un homme, un homme ça s'oublie
Ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit
Ça ne meurt pas un homme
Pour n'avoir jamais cru, je n'ai jamais vécu
Pour n'avoir jamais su mon père je te salue
Ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit
Ça ne meurt pas un homme, un homme ça s'oublie
Ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit
Ça ne meurt pas un homme, un homme ça s'oublie