Le soir, je déambule
Je vois des rappeurs
On dirait moi en nul
Ils me font pas peur
Je vois des nanas balancer leur petit derrière
Qui me narguent d'un petit air supérieur
Je les double avec le sourire, "Hell yeah"
C'est comme ça, j'fais comme si j'étais le meilleur
J'ai les clés de la ville, j'suis le "mayor"
Je la traverse, tranquille, à pieds, yo
C'est jour de paye, yeah
Demain tu m'demanderas où est-ce que j'étais hier
J'te dirai qu'j'avais des cocktails à essayer
Et qu'à l'heure de ta tisane j'étais chaud comme une théière
Je remonte l'avenue
Quelque part il y a du monde qui attend ma venue
J'pense à la vie, à la mort, à des femmes nues
J'connais mon point d'chute, mais j'connais pas l'menu
Je marche vers l'inconnu
Et je vais là où va le vent
Et je regarde droit devant
J'ai enfilé mon coupe-vent et ma paire de running
Je vais remuer en courant tout ce que je rumine
Après un échauffement dynamique
C'est plus des jambes que j'ai mais de la dynamite
Dans un long traveling
Je vois des travelos
Les lumières de la ville
Les hipsters à vélo
J'trace la route comme Forrest Gump
À côté de moi, t'aurais l'seum
La vie est une piste d'athlétisme
Mais tourner en rond, franchement, moi, ça m'déprime
J'préfère aller droit devant, ça me détend
J'oublie les soucis, et j'réfléchis à des rimes
De Jupiter, je suis sorti par les cuisses
J'ai les ailes d'Hermès, pour aller vite
Et partout je cherche mon Artémis
Elle, ma Marie-Jo, moi, son Carl Lewis
Et je vais là où va le vent
Et je regarde droit devant
Et je regarde droit devant
Et je regarde droit devant
Et je regarde droit devant
Et je regarde droit devant