Une chanson à la moulinette, hachée menue au kilomètre
S'enroule et tombe dans mon assiette du son de mon téléviseur
De cette passoire rudimentaire s'écoule dans une langue familière
Une filandreuse coulée vulgaire pâtée pour chien sans aucun goût
Une cuillère pour papa, une cuillère pour maman
Une cuillère pour grandir et devenir bête et méchant
De cette musique en filigrane naissent de sombres images, des réclames
Comme une odeur de fleur qui fane comme un relent nauséabond
Brusque remontée intestine, bleu blanc rouge, brise marine
Peut-être est-ce la térébenthine ou bien la décomposition ?
Une cuillère pour papa, une cuillère pour maman
Une cuillère pour grandir et devenir bête et méchant
La chanteuse est dans la lumière de cette musique qui lui confère
Le talent de parler pour plaire et nous raconter ce qu'elle veut
Le populisme est mis en scène sur la misère et toutes les chaînes
Ceux qui l'admirent et ceux qui l'aiment l'écoutent avec les yeux fermés
Une cuillère pour papa, une cuillère pour maman
Une cuillère pour grandir et devenir bête
Une cuillère pour papa, une cuillère pour maman
Une cuillère pour grandir et devenir bête et méchant