Des nuits maussades où est-ce que j'reste debout
À entendre le silence qui sonne pas si doux
Parce que j'veux entendre parler de vous
Mais comme y a pas d'bras qui viennent me prendre
Je reste assis bêtement seul dans ma chambre
À rêver de passions et de moments tendres
À m'écrire des scénarios sur les gouttes d'eau
Qui plongent constamment dans mon lavabo
Et qui tombent et qui tombent et qui s'arrêtent jamais
Plus j'y pense et moins j'ai d'intérêt
Et je pense aux cris de cet après-midi
Comment ils me libéraient
Comment j'étais satisfait
Parce qu'à rien je ne pensais
Mais maintenant que j'suis seul j'me rends compte que je pansais
Des plasters, des plasters par-dessus du sang frais
Pis f*ck à la télé j'ai été terrorisé par le Cri de Munch commercialisé sur une cravate et un sent-bon à ploguer
Branchez-le, branchez-le pis débranchez-moi!
Des fois j'me demande si la connerie ne tue pas parce que j'sens pas toujours d'la vie en moi
Pis avec tout c'que j'vois, devant moi
Pour pas être mort, faut avoir de la foi
Et en quoi?
Des bombes sur Bagdad et si le ridicule tue pas, ben le président
Et si on le faisait nous autres aussi, des attentats secrets drapés dans les couleurs d'la nuit
Mais c'est pas de sang que j'ai envie, moi j't'amoureux d'la vie
Et je cherche tous le moyens de chasser l'ennui
Et j't'en faveur de l'euthanasie surtout pour ces morts vivants qui dirigent les pays
Qui dirigent au prix de rêves inassouvis
Mais j'souffre d'insomnie fac j't'assis pis j'écris tout c'que ma bouche me proscrit
Des mots qui coulent sous un jet d'encre infini
Sous des yeux que j'rêve de sentir p'tits
Mais de l'angoisse, du café et des non-dits me font veiller tous les minuits de la nuit