Tunnel, entonnoir
Il vit sans avenir
Plongé dans le noir
Et vidé de plaisirs
Dérisoires
Et je vois partir
Avec le vent du soir
Les derniers soupirs
De ses derniers espoirs
Dans la brume de ses souvenirs
Des mains qui se cherchent
Un souffle le lèche
Dans la fumée bleue de sa mémoire
Des corps sans visages
Son cœur dans la marge
Il m'a dit son histoire
Je l'ai écouté sans rien dire
Et dans son regard
J'ai compris qu'un regard
Peut suffire
Et des bruits de bar
Et des odeurs de cuir
Aux quais du hasard
Pour finir d'en finir
Dans la fumée bleue de sa mémoire
Des corps sans visages
Son cœur dans la marge
Dans la brume de ses souvenirs
Des mains qui se cherchent
Un souffle le lèche
Dans la brume de ses souvenirs
Des sangs qui s'enchaînent
La mort dans les veines
Dans la fumée bleue de sa mémoire
Des cris qui se cachent
Le plaisir se crache
Tunnel, entonnoir
Il ne peut revenir
Plongé dans le noir
De cet obscur objet
Du désir