Je marche depuis des heures dans la lune
À trembler comme une feuille
La nuit annonce une pluie d'enclumes
C'est-tu ça qu'on appelle faire son deuil?
Je croise la mort entre chaque lampadaire
Je la fixe dans les yeux
Comme si je voulais qu'elle m'éclaire
Comme si elle me devait des aveux
Et je descends jusqu'à la mer
Recompter les îles
Le vent me rappelle des airs
La voix de Vigneault en vinyle
J'ai beau faire les quatre coins de la ville
Sans te perdre de vue
Je trouve toujours le reste futile
Le monde et tous ceux qui vivent dessus
Le ciel est au plancher
Le ciel est tellement bas que si je lève le bras
J'arrive à te toucher
Je traverse à pied mes vieux quartiers
Mes anciens châteaux forts
J'espère que les années vont faire craquer
Ma douleur autant que le décor
J'ai beau passer le temps avec toi
À me parler tout seul
Pendant qu'on empile les attentats
Moi j'attends que ma tête se ferme la gueule
Le ciel est au plancher
Le ciel est tellement bas que si je lève le bras
J'arrive à te toucher
Le ciel est tellement bas que si je lève le bras
J'arrive à te toucher
J'ai marché des heures dans la lune
J'ai marché des heures dans la lune
La nuit annonce une pluie d'enclumes