Danseras-tu dans les plaines sauvages, sous les lignes de feu, dans les nues de l'automne ?
Penseras-tu loin du bruit des naufrages, rescapée de l'ordre, des caresses au lithium ?
Cours là-bas ma fille, libère toi des cages, défriche les signaux de fumée.
D'immenses joies fertiles se planquent ailleurs, pourras-tu les trouver.
Verras-tu l'onde du caillou qui module les miroirs haut-perchés ?
Sentiras-tu le parfum du maquis quand l'Immortelle dévore l'été ?
Toucheras-tu, au bras de l'arbre, le fruit de nos souvenirs suspendus ?
Entendras-tu l'oiseau du crépuscule rappeler le soleil disparu ?