ALI BEN BABA
Dans la ville d'Alger
On voyait circuler
Un tout petit cireur
Joli comme un cœur
Il cirait par ci
Il cirait par là
Quel petit amour
Qu'il y avait là
Toujours soigné, toujours bien lavé
Une fleur dans ses cheveux frisés
Il n'arretait pas
Ali ben baba
Quand on le regardait travailler
Rue d'Isly en plein milieu d'Alger
On se montrait du doigt
Ali ben baba
Il possédait le secret du joli travail bien fait
Il était aussi charmant qu'excellent commercant
Toujours soigné, toujours bien lavé
Une fleur dans ses cheveux frisés
On souriant a :
Ali ben baba
A la banana rhanana !
Rhanana !
Ali ben baba
Trabaja la Moukè re
Trbadja bo
Il cira tant et tant
Il eut tant de clients
Qu'il s'en vint à Paris
Loin de son gourbi
Le petit cireur
Vite fit fureur
Et devint patron
De cinq garcons
Toujours soigné, toujours bien lavé
Une fleur dans ses cheveux frisés
Il s'organisa
Ali ben baba
Son magasin prit une extension
Il devint une espèce de champion
Qui se fatiguait pas
Ali ben baba
Paris eut un engouement pour ce mignon commercant
En rien de temps il gagna tant d'argent en étant
Toujours soigné, toujours bien lavé
Une fleur dans ses cheveux frisés
Y devint gros et gras
Ali ben baba
Rha na rha
A la banana rhanana !
Rhanana !
Ali ben baba
Trabaja la Moukè re
Trbadja bo
Après un tel succès
L'amour suivit de près
Les femmes lui firent la cour
La nuit et le jour
Il devint le chéri
Des fatmas de Paris
Comme il aimait ca
Il en profita
Toujours soigné, toujours bien lavé
Une fleur dans ses cheveux frisés
Il se dévergonda
Ali ben baba
Quand il entrait dans un grand café
Les parisiennes venaient le supplier
A roua mena
Ali ben baba
C'est la terreur des vieux maris tout le monde en a peur
Il dégomme sans douleur les tombeurs amants de cœurs
Toujours soigné, toujours bien lavé
Une fleur dans ses cheveux frisés
C'est un vrai pacha
Ali ben baba
A la banana rhanana !
Rhanana !
Ali ben baba