Pour supporter l'exil de la terre des larmes
Il me faut le regard de mon divin Sauveur
Ce regard plein d'amour m'a dévoilé ses charmes
Il m'a fait pressentir le céleste bonheur
Mon Jésus me sourit, quand vers lui je soupire
Alors je ne sens plus l'épreuve de la foi
Le regard de mon Dieu, son ravissant sourire
Voilà mon ciel à moi
Mon ciel est d'attirer sur l'Eglise bénie
Sur la France coupable et sur chaque pécheur
La grâce que répand ce beau fleuve de vie
Dont je trouve la source, ô Jésus, dans ton Cœur
Je puis tout obtenir lorsque, dans le mystère
Je parle cœur à cœur avec mon divin Roi
Cette douce oraison, tout près du sanctuaire
Voilà mon ciel à moi
Mon ciel, il est caché dans la petite hostie
Où Jésus, mon Époux, se voile par amour
À ce foyer divin je vais puiser la vie
Et là, mon doux Sauveur m'écoute nuit et jour
Oh, quel heureux instant, lorsque dans ta tendresse
Tu viens, mon Bien-Aimé, me transformer en toi
Cette union d'amour, cette ineffable ivresse
Voilà mon ciel à moi
Mon ciel est de sentir en moi la ressemblance
Du Dieu qui me créa de son souffle puissant
Mon ciel est de rester toujours en sa présence
De l'appeler mon Père et d'être son enfant
Entre ses bras divins je ne crains pas l'orage
Le total abandon, voilà ma seule loi
Sommeiller sur son Cœur, tout près de son Visage
Voilà mon ciel à moi
Mon ciel, je l'ai trouvé dans la Trinité sainte
Qui réside en mon cœur, prisonnière d'amour
Là, contemplant mon Dieu, je lui redis sans crainte
Que je veux le servir et l'aimer sans retour
Mon ciel est de sourire à ce Dieu que j'adore
Lorsqu'il veut se cacher pour éprouver ma foi
Sourire, en attendant qu'il me regarde encore
Voilà mon ciel à moi