Des clameurs anonymes
S'éveillent au bout des rues
De frêles orphelines sourient aux inconnus
Et il court des racines d'Irlande et d'Italie
Centre-ville
L'Amérique est latine
Dans les bars du dessous
Les tours à la taille fine
Font briller leurs bijoux
L'amour a triste mine
Mais le temps joue pour lui
Quelqu'un dans la ville a ouvert le feu
À l'aube un enfant va ouvrir les yeux
L'amour la mort et la vie traînent au centre-ville la nuit
Centre-ville
La révolte en sourdine
Emprunte le métro
Armée de crayons d'hymnes
D'espoir et de couteaux
À gueule ça tambourine
Pour un non pour un oui
Quelqu'un dans la ville a ouvert le feu
À l'aube un enfant va ouvrir les yeux
L'amour la mort et la vie
Traînent au centre-ville la nuit
Quelqu'un sans remords continue sa route
Une femme s'endort bien qu'il lui en coûte
Dans un square un chanteur fredonne
Une chanson pour personne
Centre-ville
On expose on imprime
Quand vient le jour nouveau
Le chagrin des victimes et le cours du lingot
Un ministre fulmine
Un sans-abri sourit
Quelqu'un dans la ville a ouvert le feu
À l'aube un enfant a ouvert les yeux