J'ai jamais connu qu'un écoleC'est celle de la cabrioleMon père était un courant d'airEt ma mère une talo-cheJ'ai pas d'plomb aux ch'villesChacun m'appelle l'anguilleJe suis souple et mince et je glisseEntre les mains de la policePour moi tous les gens sont pareilsC'est du fric et des po-chesFermez bien vos grillesChacun m'appelle l'anguilleParmi la fouleJe me dérouleEt je ramasseLes portefeuillesQue je recueilleDans ma vieille paillasseJe sais que c'est un paradoxeTant pis si c'est pas orthodoxeMalgré mon surnom de poissonJe m'en vais à la pêchePlanquez votre jonquilleVoici venir l'anguilleJ'ai beau être un vrai spécialistePour moi y a pas qu'le fric qu'existeIl faut que j'l'avoue j'ai du goûtPour les brunes et les blon-desUn regard qui brille...Aussitôt je frétille...Les sous du voisin me passionnentMais le cur d'une jolie personneC'est bien l'coffre-fort le plus fortQu'on puisse trouver au mon-deÇa tient d'la BastilleMais on m'appelle l'anguilleSur la promenadeJe me baladeEt je répèreUne coquineA la taille fineUne sacrée bergèreJe lui fais comprendre en souplesseQue son caractère m'intéresseEt quand elle mord à l'amorceEn douceur je la fer-rePlanquez-vous les filles!Voici venir l'anguille!