Houle sur la cage
Je conspire les voyages
Je compile les naufrages
Et j'ai peur
Mille tonnes de plage
Sur mon cœur marécage
Pour écorner l'orage
Intérieur
Les beaux matins
J'entends les sirènes au loin
Je quitterai ton rivage
Sans même poser mes pieds dans le sable
Et je larguerai les câbles
Sans être l'incapable
Qui perd
Seul à la nage
Un curieux paysage
Sans la terre ni l'ombrage
Sans cœur
Risque l'abordage
Je dessine les mirages
Et je reste un sauvage
Dans l'ampleur
Les beaux matins
J'entends les sirènes au loin
Je quitterai ton rivage
Pour aller jeter l'encre sur la page
Les deux mains dans la glace
Passer l'hiver au large
Du fleuve