Lorsque lassé d'user de tous les subterfuges
Tu te décides enfin à sortir du mensonge
Quand les bras de ta mère ne sont plus un refuge
Mais que ton père refuse de passer l'éponge
Pour toi qui n'a jamais voulu faire de grabuge
Tu te retrouves au coeur du chaos et tu plonges
Tu glisses peu à peu comme sur une luge
Vers la rue, les cartons sur lesquels on s'allonge
Reste un endroit où personne, où personne
Ne te juge, le refuge
Reste un endroit où personne, où personne
Ne te juge, le refuge
Le coeur n'est pas couvert d'un doux voile ignifuge
Il s'enflamme quand il descend, même quand il songe
Tu as fondu un jour comme chocolat de Bruges
Pour un corps comme le tien
Une âme qui te prolonge
Pour toi qui n'a jamais voulu faire de grabuge
Est arrivé le temps des lourds secrets qui rongent
Du jour au lendemain te voilà le transfuge
Du mal, du petit diable de la rue de Saintonge
Reste un endroit où personne, où personne
Ne te juge, le refuge
Reste un endroit où personne, où personne
Ne te gruge, le refuge