Si tu laisses mourir les fleurs
Le jardin devenir gris
Tu laisses aussi la douleur
S'emparer de tes nuits
Si tu laisses les matins repliés sur eux-mêmes
Tu laisses un peu la vague
S'emparer de la grève
On dévie pas les cours d'eau
Sans briser le sol
On n'empêche pas un oiseau
De prendre son envol
Mais si tu reviens toujours
Sans compter les départs
Il se peut que plus personne
Ne t'attende à la gare
Et quand la chambre blanche se sera vidée
Quand tes avalanches auront tout rasé
Quand il ne restera plus de tours dans ta manche
Quand tes gestes auront blessé comme des coups d'arme blanche
Mais qu'est-ce qui reste à faire à part faire l'amour à vos guerres
Et s'oublier
S'oublier
S'oublier