On s'éveille aux aurores, une effluve de café, un baiser volé
Notre amour s'enracine, les journées se déclinent
Tissant habilement, nos mailles bien serrés
On s'bâtit doucement, une muraille aux quatre vents
S'émerveillent les années, inlassable sablier
En nous deux, banlieusards, sans surprises, sans écarts
Et le temps nous dépasse, comme un train sur des rails
L'horaire connu d'avance, un passage à niveau, sans redevance
Au gré d'un sentier nivelé, mille fois tracé
On se perd de misères, de silences, de chimères
C'est la routine qui respire d'nous voir, s'effacer en soupirs
Ritournelles éphémères, fissure saisonnière
À qui le flambeau avant que ne s'ferme le rideau
Un matin, m'retournant, vers toi en nos draps
Te voilà devenue Joconde, perdue entre deux mondes
Une flamme qui oscille, étincelle ton sourire et vacille
Mais au gré du bilan, teinté de noir et de blanc
Nos mythiques fous rires, sont dévorés par l'effet du temps
Je sens l'étau qui s'resserre quand...
On se perd de misères, de silences, de chimères
C'est la routine qui respire d'nous voir, s'effacer en soupirs
Ritournelles éphémères, fissure saisonnière
À qui le flambeau, avant que n'se ferme... (le rideau...)
On se perd de misères, c'est une fissure saisonnière
C'est la routine qui respire de voir, le feu prendre aux rideaux...