C'est le printemps deux zéro treize
Malgré l'soleil y a encore d'la neige
J'ai enfilé mes vieux souliers
Que la slush d'hiver a toute ruinés
Juste pour descendre en bas d'la rue
Sur Iberville au par Molson
Au coin là où le bus s'arrête
En souhaitant que vous seriez là
Mais vous n'y êtes pas
Nous en sommes rendus là
Non vous n'y êtes pas
Alors voilà
Je me ramasse, j'me vire de bord
Et je me trouve un banc public
Celui qui paraît le moins sale
Celui qu'est moins rempli de shit
Je m'y étends, je r'garde le ciel
Plusieurs heures se sont écoulées
Maintenant je regarde les étoiles
J'en ai vu quatre de suite filer
Alors voilà
Ce soir, il n'y a pas d'lune
Le ciel est rendu là
Prête-moi pas ta plume
Garde-la pour toi
C'est le printemps de deux zéro treize
Comme si le temps s'est arrêté
J'entends pus le bruit des moteurs
Où même ceux des bottes enragées
Le ciel est vide, tout comme mon corps
Tout comme vos coeurs si maganées
On est des milliers à attendre
Pour le bus d'où vos alliez débarquer
Mais vous n'y êtes pas
Le bus n'existe même pas
Non, vous n'y êtes pas
Alors voilà
Alors voilà