L'odeur de la glycine
De mes premiers détours
Le parfum de Pauline
Qui me pousse dans la cour
Autour de la "placette"
Chez papi et mamie
Vélo sans les roulettes
Plus besoin, j'ai grandi
Pas facile, la récré
Collège Victor Hugo
Première pelle ratée
Et puis premier râteau
Oh la peur de paumer
De pas être le cadors
J'étais plutôt discret
Fallait être plutôt fort
J'ai pas pris la photo
J'ai rien noté non plus
Je l'ai plus le vélo
Qu'est ce qu'elle est devenue ?
C'est flou, même un peu trop,
C'est flou comme une fête
J'ai pas pris la photo
J'ai été con peut-être
C'est là, juste ma dans tête
C'est là, juste ma dans tête
Désert du Sahara
Partager, j'ai pas pu
Toutes mes larmes de joie
Ou de peur, je sais plus
Tant de villes traversées
Tant d'histoires derrière
La vie, à peine la moitié
Et tant de choses à faire
C'est là, juste ma dans tête
C'est là, juste ma dans tête
Ce caprice à Noël, parce que j'avais pas eu le vrai maillot de l'équipe de France, mais le faux,
Avec Zidane mal floqué dans le dos. Parce que le vrai était trop cher.
Les dimanches à jouer à la Play, Fifa, Formula 1, avec mon père et mon frère.
Les samedis où ma mère m'emmenait au McDo avant le match.
Les samedis sans match où ma mère m'emmenait faire du shopping dans des centres
Commerciaux immenses.
La première fois que je prends la voiture, seul, c'est une Peugeot 106 verte, j'écoute Juliette et
Ses rimes féminines, Philippe Katerine, le requiem de Mozart quand j'ai envie d'être encore plus
Triste.
Mon sentiment de gêne dans les manifs, mon sentiment de gêne dans les meetings, dans les
Rendez-vous amoureux, dans les rencards.
Mon manque d'assurance, mon besoin de déranger personne, ma peur de toujours déranger, de
Faire mal les choses, de décevoir.
Ma joie immense seul au volant, sur les départementales de France.
Celle de se perdre dans un village inconnu et de regarder les gens faire, se parler, manger, boire,
Puis danser.
L'envie folle de vouloir partager cet instant avec quelqu'un, mais sentir que la joie réside
Précisément dans ce manque-là, dans le fait d'être seul à ce moment-là.
Et de ne jamais, jamais rien noter de ce moment-là.