Dans le sommeil profond et l'ennui des dimanches
La merveille des fonds
Qu'on ne voit pas sous la Manche
Dans le ciel étoilé, oracle et prophétie
Dans l'ombre dessinée, des décalcomanies
Dans mes rêves rouges, et mes insomnies
Dans les photos qui bougent
Mes petites manies
Le Canson, les lettres d'amour
Et leur papier jauni
Dans le sens des retours, quand un avion atterri
Je te cherche
Dans les temples d'Asie
Les phares et les balises
Dans les boussoles la nuit
Et jusque dans mes valises
Dans les risées de vent
Qui effleurent le rivage
Dans les machines à sous, où j'ai perdu mon âge
Dans les colonnes d'ivoire
Sans compter les voyages
Dans nos archives d'histoire
J'ai beau tourner les pages
Dans les tempêtes de feu
Les cafés, les taxis
Dans les chambres pour deux, où je t'attends dans le lit
Je te cherche
Je te cherche
Dans les yeux des enfants
Et leur façon de rire
Dans le bel astre blanc
Qui le soir sans rien dire
Se couche à l'horizon
Pour demain mieux se lever
Dans les draps se de par
Sur le sable mouillé
Dans les lèvres humides
Sur lesquelles je pose
Ma bouche endolorie
Pour y chercher la dose
De ton absence noire
Et de mes nuits de peur
Hanté de la mémoire, de ton ciel intérieur
Je te cherche
Je te cherche
Mais ne te trouve pas