Je marche à toi, je titube à toi, je meurs de toi
Lentement, je m'affale de tout mon long dans l'âme
Je marche à toi, je titube à toi, je bois
À la gourde vide du sens de la vie
À ces pas semés dans les rues sans nord ni sud
À ces taloches de vent sans queue et sans tête
Je marche à toi, je titube à toi, je meurs de toi
Lentement, je m'affale de tout mon long dans l'âme
Je marche à toi, je titube à toi, je bois
Je n'ai plus de visage pour l'amour
Je n'ai plus de visage pour rien de rien
Parfois, je m'assois par pitié de moi
J'ouvre mes bras à la croix des sommeils
À la croix des sommeils
Mon corps est un dernier réseau de tics amoureux
Avec à mes doigts les ficelles des souvenirs perdus
Je n'attends pas à demain, je t'attends
Je n'attends pas la fin du monde, je t'attends
Dégagé de la fausse auréole de ma vie
Je n'attends pas à demain, je t'attends
Je n'attends pas la fin du monde, je t'attends
Je n'attends pas à demain, je t'attends
Je n'attends pas la fin du monde, je t'attends
Je t'attends
Je t'attends
Je t'attends