Il se peut bien que tu regrettes l'odeur de ce mauvais café
Qui venait souvent réchauffer nos coeurs de lendemain de fête
Il se peut bien que tu regrettes nos rêves immobilisés
Nos velléités enfumées par de trop bonnes cigarettes.
Il se peut bien que tu regrettes nos nuits blanches exaltées
L'encéphale décomposée comme du pastis qui paillette
Passe le temps c'est sûr,
Si rien ne dure,
Il reste pourtant les souvenirs...
Il se peut bien que tu regrettes cette soif de liberté
Que l'on ne cessait d'éponger sous des cascades de canettes
Il se peut bien que tu regrettes nos illusions enracinées
Comme des lâmes alors plantées
Au fond de nos coeurs de poète.
Il se peut bien que tu regrettes nos révolutions avortées
Nos gueules de bois fracassées
Par de trop précoces retraites
Passe le temps c'est sûr,
Si rien ne dure,
Il reste pourtant les souvenirs...
Ils se peut bien que tu regrettes
Mais tu ne t'es pas retourné et l'horizon vient de changer
Que tu aies loupé ça, c'est bête.
La ville a sortit sa palette;
Le ciel vient à peine de brûler.
Ses braises se sont éparpillées
En milles étoiles dans nos têtes.
Passe le temps c'est sûr,
Si rien ne dure,
Il reste pourtant les souvenirs...